Histoires de jeux

Le pitch

Les Charlatans de Belcastel est un jeu de Bag Building, de collection et de prise de risque.

Les joueuses démarrent avec les mêmes ingrédients au départ, et, en élaborant neuf potions, vont enrichir leur sac, s’ouvrant de nouvelles possibilités et de nouvelles opportunités de remporter plus d’argent. Chaque ingrédient, tiré au hasard depuis le sac, est ajouté à la potion en appliquant des effets immédiats ou en fin de manche. Les joueuses vont élaborer des stratégies différentes pour élaborer des potions plus complètes et plus riches. Elles doivent cependant faire attention, car un type d’ingrédients (les claques doigts) viendra faire exploser la potion s’il apparaît en trop grande quantité, et là… C’est le drame.

L'analyse

Les Charlatans de Belcastel est un jeu où la chance occupe une part importante, bien qu’on puisse essayer de l’altérer. De fait, ce jeu n’est sans doute pas à mettre entre toutes les mains, et je n’ose imaginer la réaction de mauvaises joueuses quand elles ne tirent que des claques doigts.

Je préfère habituellement le calcul au hasard, mais il y a pourtant quelque chose dans ce jeu qui rend l’aléatoire plus acceptable à mes yeux. Difficile de dire, si cette sensation vient du matériel assez joli et enfantin (de grandes marmites, des éprouvettes, …), de l’impression de régression en jouant à la petite chimiste qui mélange tout et n’importe quoi en espérant que rien n’explose, de l’ambiance qui se crée d’elle-même autour de la table (comme dans Challengers), ou un mélange de tout ça. Quoiqu’il en soit, ça fonctionne drôlement bien. Les taquineries vont bon train, chaque joueuse en vient très vite à pousser les autres à la faute… Mais vous verrez : il est toujours tentant de reprendre un ingrédient de plus, juste un… Un tout petit… De toute façon, la probabilité est de votre côté, non ? Ou pas !

Là, si vous êtes poissarde, vous vous dites sans doute que ce jeu n’est pas fait pour vous et que les parties seront à sens unique. Il existe pourtant une mécanique dans le jeu qui permet aux retardataires de partir avec un avantage pour la manche suivante : les queues de rats. Au début de chaque manche, on mesure l’écart entre chaque joueuse et la première et on ajuste la position de départ de la potion pour avoir une chance de se refaire. Bien évidemment, ça ne fait pas tout, mais ça a l’avantage de rendre les renversements de situation possibles et donc d’avoir un jeu plus accessible.

Le jeu, et en particulier la Megabox, est très généreux en termes de matériel et de rejouabilité. Il est possible de varier les pouvoirs accordés à chaque ingrédient et les combinaisons sont très nombreuses. Au-delà de ces pouvoirs, le jeu de base contient également quelques variantes de mécanismes, qui, ajoutées à celles des extensions, assurent les joueuses de ne jamais faire deux parties identiques.

Si je devais chipoter pour trouver des défauts au jeu, je parlerais sans doute du temps de mise en place et de l’espace requis. Oubliez le fait d’y jouer sur la table de pique-nique du camping. Le matériel est énorme et pour un peu de confort, il vous faudra des bols pour les ingrédients. La mise en place prend donc quelques minutes, mais cette dernière peut-être grandement réduite en mettant les ingrédients dans des boites d’origami qui serviront de distributeur.

L'avis de Greg

J'ai moins aimé :

  • Mauvaises joueuses s'abstenir.
  • Le temps de mise en place (remédiable).

L'avis de Mahée

( 8 ans, déjà flambeuse )

J'ai moins aimé :

  • Les parties sont un peu longues.

L'avis d'Aurore

J'ai moins aimé :

  • Poissardes au tirage, abstenez-vous.

Wolfgang Warsch, Dennis Lohausen

Schmidt Spiele GmbH

2 à 4 (5 avec la megabox)

à partir de 8 ans

30 à 60 minutes

40 €

5 minutes

5 minutes

Bag building, Collection, Stop ou encore

Philibert| Au chante sloubi

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